Retour en image du CEM 2021 chez Emilie

Etat du champ d’Emilie en mai 2021, un mois avant le CEM. Emilie est contrainte de débroussailler avec une machine tant le travail de restauration de ces terrasses de culture abandonnées depuis plus de 70 ans est considérable

Pré-CEM : création d’un chemin forestier pour relier l’espace restaurant et les terres hautes d’Emilie sans passer par la route pour la sécurité des CEMeurs

Pré-CEM : trois jours après, un joli chemin forestier

Pré-CEM : ouverture et stabilisation du “Chemin des Egyptiens” contre les épisodes cévenols (grosses pluies) pour accéder aux terres d’Emilie

Pré-CEM : voilà un beau chemin prêt à l’usage

Pré-CEM : intervention et prêt du matériel pour le terrassement des terrasses de culture 
par les voisins d’Emilie, Laurent et Cathy

Pré-CEM : après le passage de la pelle mécanique, il faut enlever les pierres et les grosses racines

Pré-CEM : intervention du tracteur avec le rotovator en attelage pour décompacter et aplanir la terre. Ce sera le seul passage avec la pelleteuse d’une machine sur les terres afin de limiter le tassement du sol et l’usage d’engins à essence

Pré-CEM : livraison et déchargement des tentes militaires

Pré-CEM : installation des tentes militaires pour l’infirmerie, le magasin et le restaurant

Pré-CEM : déploiement du magasin qui aura pour rôle de répartir et réparer les outils durant le CEM

Pré-CEM : élargissement d’une terrasse pour l’installation du chapiteau des CEMeurs

Pré-CEM : installation du chapiteau

Pré-CEM : deux jours plus tard…

Pré-CEM : acheminement de 8 mètres cube de planches et chevrons achetés à la scierie locale (tout le bois est issu  dans sud de la France et de forêts gérées durablement) 

Pré-CEM : démarrage du chantier des toilettes sèches

Pré-CEM : les toilettes sèches prennent forme

Pré-CEM : on y est presque !

Pré-CEM : finition des coutures des foulards marqués du logo d’Etika Mondo 
et dernières vérifications de l’organisation logistique

Pré-CEM : encore une étape de franchie. Coton bio évidemment !

Pré-CEM : pendant ce temps, 130kg de pains cuisent au four municipal. Le bois pour chauffer est extrait des déchets de coupes de la restauration de la châtaigneraie d’Emilie

Pré-CEM : et voilà une bonne miche bien cuite, les CEMeurs vont se régaler !

Pré-CEM : en sous-bois, nous ne souhaitons pas intervenir avec des machines. 
Les espaces pour le bivouac des CEMeurs sont donc tous réalisés à la main (70 emplacements !) 

Pré-CEM : ça y est, les zones bivouac sont installées, prêts pour l’accueil des CEMeurs !

Pré-CEM : le site est paré pour les hostilités du CEM !

Pré-CEM : joie de l’équipe des pré-CEMeurs qui célèbre la fin de l’installation du camp !

Pré-CEM : Duduche présente l’organisation des travaux et anime la répartition des équipes. 
Parmi les facteurs clés de succès des CEMs : rigueur, esprit d’équipe et dévouement

CEM : ils sont arrivés ! Les CEMeurs s’échauffent comme des sportifs avant un match. 
La performance est de mise (Emilie compte sur nous) et la blessure doit être évitée.

CEM : c’est parti ! Ce tas de terre et de pierres va être trié et disparaitre en 48h 
sans l’aide d’aucune machine, uniquement à la sueur des CEMeurs !

CEM : d’abord quelques centaines de kilos de pierres sont à évacuer. 
Elles seront utilisées plus tard pour restaurer les murs en pierre-sèche des terrasses de culture

CEM : ensuite, les petits cailloux sont séparés de la terre grâce à ces tamis qu’il s’agit de secouer. 
La terre est récupérée dans une brouette (ou des seaux) placée sous le tamis

CEM : les petits cailloux sont placés derrière le mur en pierre-sèche pour faire office de drain
et la terre va amender le sol d’une terrasse de culture

CEM : le rythme est lancé ! A la pause on passe un cap : les anciens offrent le foulard aux nouveaux qui découvrent cette incroyable énergie humaine au service de la terre nourricière

CEM : les CEMeurs installent une haie sèche pour éviter que les grands mammifères (sangliers, chevreuils…) ne viennent détruire les cultures. Cette haie court sur 360 mètres linéaires, protège 3000m² de zone de cultures et compte pas moins de 504 piquets tous fabriqués durant le CEM

CEM : plantation des 504 piquets… Attention, efforts et patience sont le credo de l’équipe

CEM : récupération des “déchets de sous-bois”, les branches issues de la taille de restauration de la châtaigneraie pour aller remplir la haie sèche 

CEM : remplissage de la haie sèche 

CEM : aïe ! Emilie se blesse avec une légère ouverture au front. Béatrice, médecin en cheffe du CEM, intervient en 5 min. La blessure est soignée, Emilie peut repartir

CEM : pendant ce temps, les CEMeurs apportent les dernières finitions sur la haie sèche…

CEM : et de l’autre côté de la zone, le tri et la répartition des cailloux et de la terre sont finis !

CEM : au tour du curage de la source et de ses canalisations

CEM : il va falloir reprendre toute l’installation qui date de 1903, il y a déjà bientôt 120 ans

CEM : des tonnes à eau sont installées pour récupérer l’eau de la source captée pour le moment par un tuyau en plastique

CEM : la porte de la source est bien vétuste et ne ferme plus correctement. Emilie souhaite protéger la chauve-souris qui vient hiberner et les larves de salamandres qu’elle a remarqué au printemps

CEM : un travail vite fait et bien fait !

CEM : visite de Régis Bayle, élu de la Région Occitanie. La Région Occitanie a octroyé à Etika Mondo une subvention d’investissement de 40 000€ suite à la nomination des CEMs en tant que lauréat des lauréats lors du vote du budget participatif de la Région par les citoyens 

CEM : après tous ces efforts, l’heure des plantations arrive. Il faut creuser les sillons 

CEM : tout un symbole ! Après trois générations qui ont laissé ces terres vivrières à l’abandon, Emilie, Nejoud et Sandrine plantent les premières tomates. Les racines ont d’abord été pralinées en trempant dans une solution d’1/3 de fumier, 1/3 de terre de jardin et 1/3 d’eau

CEM : le soleil se retire déjà lentement quand l’ensemble des traversiers ont retrouvé les cultures. Les jeunes plants sont couverts par des cagettes afin d’éviter qu’ils ne brûlent au soleil. Le lendemain, Emilie va couvrir le sol autour pour limiter l’évapotranspiration du sol

CEM : l’ouvrage est fini ! Soulagement et satisfaction pour l’équipe des CEMeurs

CEM : chaque jour, après l’effort le réconfort : “A table !”. Mais à la queue leu leu

CEM : miam ! Toute la nourriture est bio, de saison, autant que possible locale et cuisinée sur place.
C’est l’un des secrets de l’énergie des CEMeurs : on mange bien lors des CEMs ! 

CEM : en début de soirée, Alexandre Boisson, ancien garde du corps présidentiel et fondateur de SOS Maire et d’Existence B, est venu alerter les CEMeurs sur les risques et les conséquences d’une rupture alimentaire nationale. 

CEM : puis c’est le moment de la musique pour reposer les corps et les âmes…

CEM : bon, comme la musique est bonne, les corps s’agitent… les CEMeurs sont inarrêtables !!

CEM : les champs d’Emilie un mois plus tard…

CEM : l’équipe des permanents d’Etika Mondo qui ont organisé le CEM 
(de gauche à droite : Tothor, Boris, Chloé, Guigui, Duduche et Emilie)

Bilan et Résultats du CEM 2021

Objectif général : aider l’installation agricole d’Emilie, maman de 4 enfants

Nombre de CEMeurs espéré : 100

Contexte : Le confinement a fait annuler 3 stages de printemps chez Etika Mondo. Du coup l’équipe a longtemps hésité à maintenir le CEM avant de lancer la communication en passant d’un objectif initial de 300 CEMeurs à 100 CEMeurs. Le CEM s’est déroulé la semaine d’après confinement.

Chantiers prévus : 

  1. Tri et retrait d’un grand tas de terre et de cailloux de plus de 10 tonnes
  2. Nettoyage des sous-bois de la châtaigneraie restaurée
  3. Installation de 250 mètres linéaires de haie sèche
  4. Curage de la source

S’ajoutaient de nombreux chantiers de préparation pré-CEM.

Résultats :

  • 75 CEMeurs ont participé dont 60 tout au long du CEM 
  • Les objectifs en travaux ont été atteints et même dépassés puisque les CEMeurs ont installé 360 mètres linéaires de haie sèche et planté les pieds de tomate

Dans la foulée Emilie a pu cultiver ses terres générant sur le semestre un volume alimentaire équivalent à 6800€ malgré des récoltes encore modestes du fait d’un sol très pauvre, très peu profond et très acide (pH 4,5).

Cet hiver, Emilie a semé des engrais verts sous un couvert de foin.

Depuis fin mars, elle a planté pommes de terre, pois chiche, tomates, concombres, courgettes, oignons, maïs, haricots beurre, fleurs (giroflées, capucines, oeillets d’inde, dahlias, pavots somnifère, armoises, cosmos, soucis) et plantes à parfum et médicinales (achillées millefeuille, lavandes officinales, onagres, origans, sauges officinales, thyms et verveines). Bien d’autres espèces vont rejoindre sa collection au début de l’été.

Tous les semis ont été auto-produits.

A la fin de l’année, Emilie prévoit d’avoir triplé son volume de production pour une valeur équivalente à un SMIC annuel, soit la réalisation de son emploi agricole à plein temps en 18 mois. Ce qui fait un gain de temps de 2 ans et demi à comparer d’une installation maraichère classique (4 ans).

En plus de cet avantage, le CEM a permis des pratiques écologiques d’une exception rare telle que le choix d’installer une haie sèche plutôt qu’une clôture électrique ou encore de trier et répartir plus de 10 tonnes de terre et de cailloux sans l’aide d’aucune machine. S’ajoute un autre gain de temps pour Emilie qui n’a pas à entretenir une clôture électrique plusieurs fois dans l’année. 

Témoignage d’Emilie

“Un grand merci aux CEMeurs qui m’ont permis d’accélérer mon installation agricole. Les terres laissées à l’abandon pendant de nombreuses années demandent beaucoup de travail de remise en état. Seule, c’est un travail long et difficile et très dur pour le moral : je ne voyais pas les choses avancer ! 

J’aurais pu installer une clôture électrique pour protéger mes champs de la faune sauvage, mais je venais d’élaguer la châtaigneraie et je ne savais que faire de toutes ces branches ; dommage de brûler autant de matière organique ! Une haie sèche a été mise en place afin de protéger mes cultures. Très efficace et vraiment écologique car j’ai évité d’acheter du fil de clôture, une batterie et je n’ai même pas à débroussailler régulièrement en-dessous des fils électriques.

Grâce à l’intervention des CEMeurs, j’ai pu commencer mes plantations dès la mi-juin, le dernier jour du CEM ! Au final, ma production pour l’année 2021 a produit une valeur d’environ 7000€ et à priori je devrais tripler ma production cette année. Du coup, je devrais créer mon emploi agricole à plein temps en 18 mois. D’habitude une installation agricole hors cadre familial dure 4 ans.

Je n’aurais jamais assez de reconnaissance pour ce que les CEMeurs ont fait pour moi : encore un GRAND MERCI !”